
Avis aux Aoûtiens qui ont réservé une voiture pour leurs vacances. Dans plusieurs pays d’Europe, des agences de location pourraient bien gâcher le début de votre périple.
Pour ces vacances, vous aviez tout prévu, l’hébergement bien sûr, mais aussi la location d’une voiture, histoire de sillonner le périmètre de ces contrées ensoleillées qui vous ont fait rêver dans votre guide touristique. Une aubaine cette voiture : « à peine » plus de 160 € pour la semaine, assurance comprise. Le tout réservé via l’un de ces sites comparateurs de locations de véhicules.
Au comptoir, pour retirer la fameuse voiture, on vous demande comme d’habitude votre carte bancaire, histoire d’effectuer une empreinte en gage de caution. Pas de problème, vous avez votre Mastercard ou votre Visa, avec laquelle vous avez déjà loué des véhicules par le passé. C’est pourtant à ce moment-là qu’un grain de sable s’invite dans vos vacances. Et il va s’avérer salé.
Carte de crédit
« Cette carte est une carte de débit et non de crédit, comme nous l’exigeons », vous indique-t-on, en vous montrant la mention apposée sur celle-ci, rendue obligatoire par un règlement européen de juin 2016. Destinée à définir le niveau des commissions que les professionnels (banques, commerçants) se règlent entre eux, elle a été détournée par certaines compagnies de location de véhicules. « Les loueurs préfèrent les cartes de crédit, associées à une réserve d’argent, explique Romain Boguet, juriste au Centre européen des consommateurs (CEC). En cas de problème, ils estiment qu’ils auront plus de chance de récupérer la fameuse caution ». Et rien ne le leur interdit s’ils le spécifient dans leurs conditions.
En Espagne, au Portugal, en Italie
Problème, « en France, les cartes bancaires sont souvent appelées «carte de crédit» alors qu’elles sont en grande majorité des cartes de débit », explique le CEC. Et, comme une très grande majorité de Français, vous avez une carte de débit, c’est-à-dire à débit immédiat quand une carte de crédit permet des débits différés, avec ou sans intérêts. « Si vous souscrivez notre assurance, vous serez exempté de caution », vous signifie-t-on alors. Sauf qu’une assurance, vous en avez déjà une (souscrite auprès du comparateur) et que celle proposée par le loueur fait plus que doubler le tarif.
Ces pratiques, qui sont au cœur de la majorité des litiges traités par le CEC en matière de location de voitures sont « très répandues en Espagne, au Portugal, en Italie », alerte Romain Boguet. Et sont souvent le fait de compagnies dites low-cost, apparues ces dernières années. Parfois filiales d’entreprises très connues comme Europcar ou Hertz, les plus litigieuses, selon le CEC, sont Goldcar et Firefly. Vous voilà prévenus.
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